Mon cœur est tel une rose fanée.
Pourquoi prend-t-il tant de plaisir à le piétiner ?
Il me connaît à peine que je suis déjà condamnée.
Pourquoi ne puis-je que l’aimer comme une damnée ?
Il faut qu’il sache à quel point je l’aime,
Car cela fait trop longtemps que je traîne
Cette inlassable haine
De mon être jamais indemne.
Je ne peux que me faire du souci
En voyant mon cœur dans cette longue agonie.
Je me réveille en poussant un cri
Car il hante aussi mes nuits.
Tel un voleur
Il a prit mes instants de bonheur
Et les a changés en moment de malheur
A essayer qu’il ne voit pas que c’est lui la cause de mes pleurs.
Il me parle d’une soi-disant « amitié »,
Mais, à le voir, pour moi il a plutôt de la pitié.
Il a envahit mon être tout entier
Et je l’aime sans compter.
L’amour est comme un bonbon
C’est trop bon
Et il vous avale tout rond
Quand vous pensez que son compte est bon.
Son cœur est de fer
Et j’ai beau faire des prières,
Je ne ferai jamais partie de son univers
Qui est trop beau pour moi, fille ordinaire.
Mes rêves
Font grèvent
Et il les crève
Sans même se rendre compte de la rage, qui, en moi, se lève.
Il a éveillé un sentiment que je n’avais jamais eu.
Celui d’être une enfant de la rue
Amoureuse d’un grand roi d’une beauté jamais vue.
Mais il est inconscient de mon amour éperdu.
Il est tel un ange
Dont je chante les louanges.
Ceci le dérange
Car il trouve cela étrange.
Je ne supporte plus cette situation.
Qu’elle serait sa réaction
Si je lui disais que tout ça ne sort pas de mon imagination
Et qu’elle est vraiment au fond de mon être, cette passion ?
Je dois arrêter de me faire du mal
Car cet amour devient une torture infernale.
J’ai besoin qu’il m’aime, cela devient vital.
Je suis sous son emprise tel la victime du venin d’un crotale.
Avenir…avenir…soupir.
Pour lui je ne suis qu’une fille qui délire
Et qui espère qu’il a au moins un baiser à offrir.
Juillet 2001